La basse vision : un sujet de société méconnu
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Homme blanc atteint de basse vision portant des lunettes, se frottant les yeux

La basse vision, un sujet de société méconnu

La basse vision est une forme de malvoyance qui touche plusieurs millions de personnes en France. Pourtant, ce handicap visuel reste peu connu du grand public et manque souvent de visibilité. Dans cet article, Mieux Voir vous propose de définir ce qu’est la basse vision, souligner les défis qu’elle pose au quotidien, et explorer les solutions qui existent pour améliorer la vie des personnes concernées.

Qu’est-ce que la basse vision ?

On parle de basse vision lorsqu’une personne présente une acuité visuelle réduite, inférieure à 4/10e, ou un champ visuel altéré (par exemple en cas de glaucome ou de rétinopathie pigmentaire). Contrairement à la cécité totale, la basse vision laisse une vision résiduelle, mais celle-ci demeure insuffisante pour réaliser aisément les tâches quotidiennes, même avec une correction optique (lunettes ou lentilles).

Pourquoi ce terme « basse vision » est-il important ?

  • Il met en évidence la particularité des troubles visuels qui ne relèvent pas de la simple myopie, hypermétropie ou presbytie.
  • Il sensibilise sur le fait que la basse vision nécessite un accompagnement spécifique, différent de la prise en charge de la cécité totale.
  • Il encourage la mise en place de solutions adaptées pour maintenir et favoriser l’autonomie des personnes malvoyantes.

 

Les enjeux de la basse vision en France

En France, on estime à près de 2 millions le nombre de personnes souffrant de basse vision. Ce chiffre pourrait encore augmenter avec le vieillissement de la population et la progression de maladies chroniques comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou le diabète.

Un diagnostic souvent tardif

La basse vision est parfois détectée tardivement car :

  • Les premiers symptômes peuvent être minimisés ou confondus avec un simple trouble visuel.
  • Le manque de sensibilisation auprès du grand public et de certains professionnels de santé peut retarder le repérage des signes avant-coureurs (difficultés de lecture, éblouissements, vision floue…).

Un manque de solutions financièrement accessibles

Les aides techniques (loupes électroniques, logiciels de grossissement d’écran, filtres spécifiques, etc.) sont souvent coûteuses et peu remboursées. Cela peut freiner l’accès des personnes malvoyantes à des équipements indispensables pour préserver leur autonomie.

Des difficultés d’accessibilité au quotidien

  • Transports en commun : Le manque de contrastes et de repères visuels est souvent un frein à la mobilité.
  • Numérique : Les sites web et applications ne sont pas toujours conçus pour faciliter la navigation des personnes en situation de basse vision.
  • Bâtiments publics : Une signalétique inadaptée, un éclairage insuffisant ou des contrastes de couleurs faibles peuvent compliquer les déplacements.

Les répercussions psychologiques et sociales

La basse vision peut entraîner un sentiment d’isolement et de frustration. Les personnes concernées peuvent se sentir incomprises, voire ignorées, faute de sensibilisation. Sur le plan professionnel, il peut s’avérer complexe de conserver son emploi ou d’évoluer, par manque d’aménagements adéquats sur le lieu de travail.

Quelles solutions pour mieux vivre avec la basse vision ?

1. L’accompagnement médical et paramédical

  • Ophtalmologistes et orthoptistes spécialisés : ils réalisent des bilans et proposent des exercices de rééducation pour optimiser la vision résiduelle.
  • Opticiens spécialisés : ils orientent les patients vers des aides optiques adaptées (loupes, filtres, etc.).

Chirurgien de la basse vision opérant un patient en se servant d'une machine à fort grossissement

2. Les aides techniques

  • Loupes à main et loupes électroniques : pour agrandir textes et images.

loupe-electronique-basse-vision-mobilux-digital-touch-hd-pour-malvoyant

  • Téléagrandisseurs : utiles pour la lecture numérique et la navigation sur ordinateur.

Téléagrandisseur DMLA Eschenbach

  • Applications mobiles : certaines détectent et lisent le texte à haute voix ou décrivent les objets alentours.

Machine à lire portable noire avec un menu principal contenant les fonctionnalités suivantes : machine à lire, analyse d'image IA, lecteur multi-fonctions, loupe, galerie

3. L’aménagement de l’environnement

  • Contrastes renforcés : adopter un code couleur adapté pour les meubles, portes, escaliers…
  • Éclairage optimal : privilégier un éclairage uniforme et modulable pour éviter l’éblouissement ou les zones d’ombre.
  • Signalétique adaptée : taille et police de caractères suffisamment grandes, panneaux à hauteur des yeux, etc.

4. Le soutien des associations

Plusieurs associations (Fédération des Aveugles de France, Voir Ensemble, Retina France, etc.) œuvrent pour défendre les droits et améliorer les conditions de vie des personnes malvoyantes. Elles proposent :

  • Des actions de sensibilisation auprès des pouvoirs publics et du grand public.
  • Des groupes de parole et d’entraide pour briser l’isolement.
  • Des conseils sur les démarches administratives et les solutions de financement pour l’acquisition d’aides techniques.

Favoriser la sensibilisation autour de la basse vision

Pour rendre la société plus inclusive et atténuer l’impact de la basse vision sur la vie des personnes concernées, il est essentiel de :

  1. Informer : multiplier les campagnes de sensibilisation auprès du grand public, des institutions et des professionnels de santé.
  2. Former : inciter les acteurs de la santé et du social à se spécialiser dans la prise en charge de la malvoyance.
  3. Rendre accessible : respecter les normes d’accessibilité et développer des solutions adaptées (transports, bâtiments, espaces numériques).
  4. Financer : améliorer la prise en charge des aides techniques essentielles à l’autonomie.

En conclusion

La basse vision constitue un enjeu de santé publique et de société majeur, encore trop peu connu en France. En développant la sensibilisation, l’accessibilité et un accompagnement adapté, nous pouvons aider les personnes malvoyantes à conserver leur autonomie et leur qualité de vie. Il est temps que la basse vision bénéficie de la reconnaissance et du soutien nécessaires pour en faire un véritable sujet de société. Mieux Voir s’engage pleinement dans sa mission de porter ces problématiques à la connaissance du grand public.


Foire aux questions (FAQ) sur la basse vision

1. Comment savoir si je souffre de basse vision ?
Vous pouvez consulter un ophtalmologue pour un examen de la vision. Si votre acuité visuelle est inférieure à 4/10e malgré une correction optique, ou si vous présentez un champ visuel réduit, vous êtes potentiellement concerné(e).

2. La basse vision est-elle irréversible ?
Tout dépend de la pathologie sous-jacente (DMLA, glaucome, rétinopathie, etc.). Certaines maladies peuvent être stabilisées, tandis que d’autres nécessitent une prise en charge régulière pour en limiter l’évolution.

3. Les aides visuelles sont-elles remboursées ?
Le remboursement est souvent partiel et varie selon les situations. Il est conseillé de vous rapprocher de votre mutuelle et des associations spécialisées pour obtenir des informations sur les aides financières disponibles.

4. Vers qui me tourner pour un accompagnement personnalisé ?
Des centres de rééducation visuelle, des orthoptistes et des associations (Retina France, Voir Ensemble, etc.) offrent un accompagnement spécifique et des conseils adaptés à votre situation de basse vision.


En apprenant à mieux comprendre la basse vision et les solutions existantes, nous pouvons collectivement œuvrer à une société plus inclusive, bienveillante et solidaire.

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